18 Septembre 2006
Ce week-end les deux expositions présentées au logis de Plaisance ont passionné et ému les très nombreux visiteurs qui avaient sans doute pressenti la grande qualité du travail réalisé par les deux complices,
Le succès de cette exposition tient sans doute à ce que nous sommes toujours tentés de faire le parallèle entre ce que nous vivons aujourd’hui et un passé révolu qui contient nos repères inconscients. Est-ce que nous sommes bien à la hauteur des défis à relever pour notre territoire comme ont pu l’être certains de nos prédécesseurs?
L’hôpital occupait une bonne place dans cette rétrospective et les images de la création de l’unité de chirurgie qui date de 1976 nous ramenaient cruellement à l’actualité. Parmi les questions qui se posent aujourd’hui, il en est deux terriblement obsédantes.
L’arrêt pour bientôt du service de chirurgie de l’hôpital de Barbezieux tel que nous le connaissons aujourd’hui correspond t’il réellement à une évolution nécessaire de la réorganisation de l’offre de soins pour un service de qualité apporté aux patients au meilleur coût? La gestion de cette transition se fait-elle dans cet établissement au mieux de ses possibilités et des intérêts de notre territoire ?
Pour ce qui me concerne j’ai déjà répondu à ces questions de nombreuses fois depuis janvier et je n’ai pas changé d’avis depuis.
Le courrier que le docteur Fahri vient d’adresser à l’ensemble du conseil d’administration est une nouvelle pièce à charge contre la direction de l’établissement qui doit être versée au dossier. Ce témoignage de l’acteur principal du service mérite d’être lu attentivement par tous ceux qui cherchent à comprendre comment nous en sommes arrivés là.
En se fondant sur les conclusions de l’audit du professeur Henri Guidicielli, le directeur de l’ARH va sans doute limiter maintenant le service à une petite activité de chirurgie ambulatoire et préconiser des consultations avancées pour les chirurgiens de l’hôpital de Girac.
Il faudra alors bien se rappeler que le service de chirurgie de l’hôpital de Barbezieux dont le fonctionnement et les résultats sont toujours plus qu’honorables n’a jamais bénéficié d’un vrai soutien de la direction et du conseil d’administration et succombe avant toute cause extérieure aux manœuvres et aux dénigrements internes des dirigeants. Les contradictions entre les attitudes et les comportements sont énormes. Au travers quelques rares interventions on indique une volonté de sauver la chirurgie et au quotidien rien n’est fait en ce sens bien au contraire. Je ne crois pas qu’il y ait un seul autre cas en France ou un hôpital ait aussi insidieusement géré une situation analogue et aussi peu tenté d’optimiser ses atouts propres. Et il ne faudrait pas croire que cela peut s’arrêter là. On peut continuer de nourrir les pires inquiétudes pour les projets de substitution en cours si rien ne change à la tête.
Les riches heures du passé de la capitale du Sud Charente évoquées ce week-end font apparaître en creux que ce territoire mérite un meilleur présent et nous assurent surtout qu’un bel avenir est potentiellement toujours possible. Il est nécessaire pour cela que la population aie confiance en elle-même et soit vraiment exigeante envers ses dirigeants. Parce que ce n’est malheureusement pas de l’extérieur que l’on peut compenser ou contrecarrer l’action quotidienne de ceux qui tiennent les rênes.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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