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A l'avenir.

J’ai l’opportunité de lire un peu plus que d’habitude ces derniers jours et je n’en apprécie que mieux la période des fêtes. Le bouquin de Jean Louis Berthet m’a donné envie de poursuivre avec François Fontaine dont j’avais acheté il y a quelques temps déjà « L’enfance à Barbezieux ». Il est le copain d’enfance de Félix Gaillard dont l’imposante maison jouxtait la sienne et le gendre d’Henri Fauconnier dont il a épousé la fille, Hélène. Après avoir été élève du collège de Barbezieux puis de la faculté de droit de Bordeaux, de l’Ecole des sciences politiques à Paris, il collabore ensuite étroitement avec Jean Monnet sur le projet européen pendant toute sa carrière de haut fonctionnaire et complète enfin une vie déjà très riche par l’écriture de romans historiques et de « L’enfance à Barbezieux », publié l’année de sa mort en 1996. (Voir l’article ci-joint).

Autant que je puisse en juger il a une plume digne des illustres auteurs barbeziliens que sont les Fauconnier ou autres Boutelleau. Mais comme Félix Gaillard, il fait aussi partie de ces natifs du barbezilien qui ont eu une influence politique réelle au plan national et international. Jean Monnet, acteur déterminant de la construction européenne, souvent plus connu ailleurs dans le monde qu’à Cognac ou en Charente, s’est beaucoup appuyé sur Fontaine pour la rédaction de ses mémoires. Une motivation de plus pour que j’en commence la lecture trop longtemps repoussée.  

Rien de tel que la connaissance du passé de notre territoire et des hommes qui en ont marqué l’histoire, à quelque titre que ce soit, pour nourrir et justifier une ambition collective audacieuse pour notre ensemble communautaire aujourd’hui. Cela commence forcément par la revendication assumée de ce passé et par une communication identitaire forte qui prend appui sur cette histoire. Raison de plus, par exemple, pour poursuivre le projet d’aménagement et d’animation du château qui a retenu l’attention de tous les partenaires, l’Etat n’étant pas le moindre.

 

J’ai découvert Eric-Emmanuel Schmitt il y a quatre ans avec « La part de l’autre ». Depuis j’ai lu a peu près tout ce qu’il a publié, à l’exception notable quand même de ses pièces de théâtre.  "Ulysse from Bagdad ", son dernier roman ne ma pas déçu. Je l’ai dévoré d’un trait, presque trop vite. Parce que chaque page est infiniment riche de sens et de questions sur la vie, la condition humaine, le monde.  (Voir note jointe)  

En ces temps de vœux pour l’année qui vient et de doutes sur ce qui nous attend, je vous cite le passage où Léopold, philosophe improbable rencontré à Palerme par Saad Saad, lui donne l’explication de son refus de partir avec lui.

 

-         « Ecoute, l’ami, dans l’espèce humaine, il n’y a que deux sortes d’hommes : ceux qui s’en veulent et ceux qui en veulent aux autres. Toi tu appartiens aux premiers ; tu fonces et tu ne t’en prends qu’à toi-même si tu échoues. Moi, par malheur, je grossis le troupeau des derniers, les hommes du ressentiment, ceux qui critiquent la terre entière. Je cause beaucoup mais j’agis peu. »  

 

On pourrait disserter longuement à partir de cette réplique de ce que nous faisons de la conscience de notre liberté, de notre autonomie. Lors de ma dernière année de lycée, la lecture de Sartre m’avait conduit à revendiquer pour moi-même ce parti pris extrême que j’exprimais ainsi : en dernière analyse ne jamais me sentir victime, mais toujours seul responsable de tout ce qui m’arrive. Je n’ai pas changé d’avis depuis.   

 

 

Petite anecdote sur ce blog que je tiens sans réelle interruption depuis le 1er janvier 2006 (416 642 pages vues, 73085 visites soit une moyenne encore bien modeste de 66 visites journalières). Je reçois ce soir un coup de fil du Mexique d’un candidat au poste de directeur pour l’association nationale pomme poire dont je vous ai parlé. Il dirige en ce moment la filiale mexicaine d’une firme française et sur le vol entre Paris et le Mexique il a lu l’annonce que nous avons diffusée dans un grand quotidien vespéral. Doté de son ordinateur portable il s’est connecté sur le net en vol et après avoir tapé mon nom il a pu lire entre autre sur ce blog les quelques (rares) articles consacrés à la pomme et à ce projet. J’imagine que le blog confère une sorte de proximité avec le lecteur qui autorise à appeler plus facilement un dimanche.


Merci de vos voeux mes chers lecteurs. Les miens avant le 31. A bientôt. 

    

   

 

 

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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V
Au fait, j'ai oublié de t'en parler samedi tantôt, j'ai un certain bouquin de Sartre, prêt pour l'échange...Un neuf contre un vieux, tu y gagnes!!! 
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