23 Novembre 2008
S’il y a une chose positive à retenir de l’issue de l’étonnant scrutin pour l’élection du premier secrétaire du parti socialiste, c’est bien qu’en démocratie chaque vote compte et a une importance décisive sur les choix politique à faire. L’autre enseignement, c’est que pour éviter les contestations en cas de score très serré, il vaut mieux être extrêmement méthodique et sérieux lors des opérations de vote, de dépouillement et de décompte des voix.
A l’échelle très modeste de l’UMP Charente, je me félicite de la rigueur du déroulement des scrutins qui se sont tenus jusqu’à vendredi soir dans les quatre circonscriptions. Le secrétaire départemental et ses équipes de volontaires ont fait un excellent travail.
En revanche une crise comme celle que connaît le PS en ce moment, conséquence d’un score incertain et très serré, présente quand même l’incomparable avantage de révéler la vraie nature des candidats et du parti que l’on croyait connaître. On aurait pu imaginer que face à l’impossibilité d’être parfaitement sûr du résultat du vote, les deux candidates, leurs soutiens et les responsables en exercice du parti auraient choisi de s’abstenir de toute proclamation de résultat avant d’avoir procédé d’un commun accord et sereinement au recomptage des voix. La résolution du litige, y compris par un nouveau vote, pouvait très bien se faire dignement et positivement, ce qui aurait valorisé le fonctionnement démocratique du parti et l’image des deux candidates. Ce n’est manifestement pas le choix qui a été fait. La volonté d’en découdre entre les Royalistes et la coalition hétéroclite de tous les autres a primé sur l’intérêt du parti socialiste. Les français, pour le cas où ils ne le sauraient pas déjà, ont donc pu vérifier par eux-mêmes que l’homme ou la femme ne sont naturellement pas meilleurs, plus justes, plus tolérants, plus humains, plus généreux, plus altruistes parce qu’ils sont de gauche. Et là nous ne remercierons jamais assez le parti socialiste d’avoir fait devant le grand public une nouvelle fois cette démonstration très salutaire et rendre un peu plus caduque cette argumentation spécieuse et fausse.
L’autre enseignement qu’avait bien compris le fondateur de la 5ème république, c’est que pour limiter l’effet des travers naturels des individus, de gauche comme de droite, il faut des institutions qui forcent au rassemblement, à l’efficacité et à la responsabilité.
Mais la très mauvaise nouvelle pour le pays, à mon sens, c’est que le souk actuel au PS favorise nettement Besancenot et Bayrou. Heureusement le pire n’est jamais sûr.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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