8 Novembre 2008
Eh oui Jacques Bobe est finalement beaucoup plus rock’n roll qu’il n’y parait au premier abord. Je l’ai eu longuement au téléphone cet après midi pour évoquer sa prise de position vigoureuse sur la RN10 relatée dans la Charente Libre hier. Il m’a confirmé qu’il préconisait sans complexe le blocage de la RN10 pour dire notre exaspération face aux promesses non tenues et aux manœuvres dilatoires de l’Etat pour retarder sans cesse les travaux de mise aux normes du réseau routier national en Charente. Il l’a redit ce matin à FR3 qui diffuse au moment même où j’écris ces lignes son interview ainsi que celles du président du conseil général et du préfet. Sa prise de position est d’autant plus pertinente qu’il a entendu de très près, d’abord comme président du conseil général puis comme parlementaire, les promesses successives des différents ministres concernant l’achèvement des travaux sur les RN 10 et 141. Lorsqu’il était en fonction il se faisait l’avocat de ces promesses vis-à-vis de nous qui les mettions en doute. Lorsqu’il entend aujourd’hui l’esquive de l’Etat au travers des déclarations sibyllines du préfet il est maintenant encore plus exaspéré que les élus du Sud Charente. Pour ajouter à sa détermination il m’a indiqué qu’il pourrait venir lui-même en tracteur participer au blocus.
Sur FR3 le préfet a développé l’argumentation à laquelle nous nous attendions depuis que l’ensemble des travaux deviennent simultanément nécessaires sur les nationales de Charente depuis que l’engorgement est patent. C’est ainsi qu’après avoir reconnu que la mise aux normes devait avoir lieu pour les 10 kilomètres restant de RN 10, mais aussi en bien d’autres lieux sur la RN141 et encore sur la RN10 au nord d’Angoulême, il tempère immédiatement en indiquant que cela fait beaucoup, que cela coûte et qu’il faudra donc du temps. En clair les exigences de la Charente seraient trop élevées au regard des finances de l’Etat et des besoins des autres départements. C’est pour cela que nous devons barrer la route. Pour qu’une fois pour toutes il soit bien clair que c’est un problème national prioritaire qu’il faut régler en Charente. Après avoir accumulé tous les retards en Charente depuis 30 ans comparativement aux autres départements il n’est plus question d’accepter de nous laisser enfermer dans une logique équitable d’affectation départementale de budget pour les routes dans le cadre du futur PDMI, annoncé depuis plus de deux ans maintenant et que l’on ne voit toujours pas venir.
Il faut bloquer la route pour que l’Etat assume enfin une situation dont il est responsable. Les routes doivent être là où passent les véhicules.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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