Le comité syndical du Pays sud Charente de jeudi dernier évoquait entre autre le projet de piscine couverte pour le territoire. Je n’ai pas pu
assister à la réunion mais j’ai bien compris que ce sujet avait été débattu comme prévu et à tout le moins avait capté l’attention des journalistes de nos deux quotidiens, Sud Ouest et Charente
Libre. Je les ai eu l’un après l’autre au téléphone vendredi pour préciser à leur demande mon point de vue sur le processus de réflexion en cours. Pas très sûr de la limpidité de mes propos j’ai
indiqué à Benoît Caurette que je développerai sur ce blog si nécessaire. Si je n’ai rien à dire des articles j’ai en revanche envie de clarifier les termes de l’équation.
La Région Poitou Charente a voté une subvention en juin 2005 de deux millions d’euros pour subventionner la création d’une piscine couverte en
Sud Charente. Cette décision est consécutive à l’analyse géographique du territoire de Poitou Charente et au constat des trous dans l’accès aux piscines couvertes pour les enfants qui doivent
apprendre à nager.
Une première réunion s’est tenue en décembre 2005 à Barbezieux à la mairie à l’initiative de la Région pour évaluer la volonté de la
collectivité locale compétente au regard de ce projet. Les piscines ayant été transférées à la communauté de communes c’est elle qui était en situation de pouvoir porter le projet. J’ai indiqué
dès cet instant que je ne savais pas si cette piscine se réaliserait mais que nous étions prêts à en étudier la possibilité en réalisant les études qui permettront aux conseillers communautaires
de décider en connaissance de cause.
La Région avait clairement identifié dès le début Barbezieux pour la création de cet équipement en raison du grand nombre d’élèves présents
sur un périmètre correspondant à vingt minutes maximum de bus, aire limite constatée partout pour la fréquentation des scolaires. Cependant les élus régionaux présents ont décidé de procéder dans
un premier temps à une étude d’opportunité sur l’ensemble du Pays Sud Charente pour bien se préoccuper de la situation au regard de l’apprentissage de la natation sur tout ce secteur. L’échéance
pour la livraison de cette étude devait être juin 2006. Début juillet 2006 cette étude n’étant pas réalisée mais fidèle à l’engagement que nous avions pris lors de la première réunion j’ai
sollicité le conseil communautaire, c’était à Chillac si je me souviens bien, pour que nous engagions sans tarder l’étude de faisabilité. Dans la foulée nous avons listé les bureaux d’étude à
consulter pour cela et rencontré l’un d’entre eux à sa demande.
La Région que nous avions informée nous a fait savoir en retour qu’il nous fallait différer notre projet puisque du retard avait en effet été
pris mais qu’il allait être comblé par l’embauche d’un stagiaire pour réaliser l’étude d’opportunité nécessaire et préalable. A la fin de l’année 2006 cette étude terminée a pu être présentée aux
partenaires et aux représentants des communautés de communes du pays Sud Charente. Il se confirmait que la localisation devait être Barbezieux mais que des améliorations sur les autres piscines
d’été du territoire pouvaient être envisagées pour augmenter les temps d’utilisation par les scolaires.
A ce stade il devenait nécessaire d’engager l’étude de faisabilité concrète qui élabore le programme pertinent au plus près des possibilités
financières du maître d’ouvrage potentiel c'est-à-dire la communauté de communes des 3B. J’ai confirmé que nous étions toujours prêts à agir. Mais comme il fallait d’abord vérifier s’il y avait
la volonté de la part des autres communautés de communes du territoire de se grouper pour créer par exemple un syndicat mixte auquel toutes les piscines seraient transférées et qui aurait en
charge les réhabilitations, la création d’un nouvel équipement et la gestion de tout l’ensemble. J’ai indiqué au nom du conseil communautaire que ce projet était très ambitieux mais que si les
autres communautés de communes souhaitaient s’engager dans cette voie nous étions forcément d’accord.
J’ai vérifié lors du conseil communautaire qui a suivi que les conseillers approuvaient ce que j’avais dit. Depuis cette date la réponse des
partenaires tarde à venir de façon claire et lorsque Jean Yves Le Turdu m’a un peu tancé pour savoir où nous en étions j’ai rappelé où était le blocage. J’ai aussi veillé à ce qu’un
représentant de la commune de Barbezieux en l’occurrence Joël Guern soit toujours présent aux discussions avec les autres communautés du pays.
Une nouvelle réunion du bureau du pays doit avoir lieu mercredi pour définir enfin qui à envie de faire et de se mettre au travail pour voir
si c’est possible ou pas. Mais dès aujourd’hui compte tenu de ce que je lis dans nos deux journaux il me semble que la réponse est claire. Le leader des communautés de l’est du Sud Charente,
notre ami Jean Michel Bolvin, affirme nettement qu’il n’est pas concerné. On ne peut donc pas imaginer de demander à un ensemble de collectivités de porter une étude pour faire quelque chose dont
on sait dès aujourd’hui qu’elle n’a aucune envie de faire.
Je proposerai donc au prochain conseil communautaire de 9 juillet à Berneuil que la communauté de communes des 3B engage sans plus tarder
cette étude de faisabilité qui, comme je l’espère et si nous savons la conduire avec pragmatisme, permettra d’être suivie de la création d’une nouvelle piscine couverte ou tout au moins définira
la stratégie à mettre en œuvre au regard des deux piscines présentes à ce jour sur Baignes et Barbezieux. Il y a de toute façon lieu de s’en préoccuper dès maintenant.
Heureusement que pour égayer toute cette histoire l’article de Sud Ouest rapporte un nouvel exercice d’autodérision de la part de René
Vignerie, si bien senti et toujours si bien réussi. La pointe d’agacement impayable et la déclaration qui s’ensuit avec toujours les mêmes fous rires qu’elle déclenche : « si nous
avions pu nous en occuper nous mêmes nous n’en serions plus là ». Ben voyons.