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Modem 0.0.

Je suis devant ma télévision ce soir et comme beaucoup d’entre vous j’écoute les interventions des invités des chaines tout au long de la soirée électorale qui fait suite à ce premier tour des élections législatives. Les représentants des petits partis s’indignent les uns après les autres face au système électoral majoritaire à deux tours qui donne une très large majorité à l’assemblée au camp qui accéde au deuxième tour et qui l’emporte. Les petits partis se retrouvent alors avec très peu ou pas de représentants à l’assemblée même si de nombreux électeurs ont voté pour eux au premier tour. Pour ces petits partis minoritaires ce système est dénoncé comme trop injuste et ne représente pas la diversité des opinions du pays. Incidemment je découvre avec stupéfaction ce soir que je ne connaissais pas Clémentine Autain, l’adjointe au maire de Paris apparentée communiste. Quelle tchatche, quelle verve ! Dans sa bouche et avec ses yeux bleus le tissu de conneries qui d’habitude me met hors de moi me semble frais, léger et poétique. Je l’imagine en Ninotchka d’aujourd’hui et j’aimerais sans doute être le Melvyn Douglas qui lui ferait tomber le masque de la doctrine communiste et antilibérale qui définit aujourd’hui son camp. Bon je reprends mes esprits. Le combat pour la proportionnelle semble juste à première vue. Le problème c’est que l’assemblée n’a pas vocation à être représentative des 400 fromages du pays mais à dégager une majorité unie pour soutenir le gouvernement de la nation. En réalité l’addition de particularismes et de courants politiques divers dilue la responsabilité et conduit à l’inaction et à l’inefficacité. Dès lors que l’alternance est garantie, ce système voulu par les constitutionalistes de la cinquième république permet de gouverner et de désigner clairement la responsabilité de la réussite ou de l’échec. Puisqu’il faut plus de 50% des suffrages des électeurs pour gouverner il faut bien se réunir sur le plus grand dénominateur commun et non pas tenter d’additionner pour un temps des partis pris sectoriels. François Bayrou qui se serait bien vu en autocrate garant de la démocratie et de ses choix personnels n’a toujours pas de mots assez durs pour dénoncer la logique des institutions de la cinquième république sur lesquelles il comptait pourtant pour diriger le pays avec ses disciples devenus majoritaires à la suite de son élection victorieuse à l’élection présidentielle. Je me demande bien ce qui fait la différence entre la situation d'aujourd'hui et sa république souhaitée et pourquoi masquer ses vrais intentions aux électeurs. Bayrou réduit à moins de la moitié de son score aux présidentielles continue de prendre tout le monde de haut. Il s’assume immodeste et élu providentiel quasiment de droit divin dont la reconnaissance du peuple finira bien par venir tôt ou tard. Moi il me gonfle par sa ressemblance avec la malhonnêteté intellectuelle et morale que j’ai décrite tout à l’heure en évoquant Nicolas Hulot. La diversité d’une majorité se trouve parmi ses membres et elle peut parfois atteindre des ampleurs insoupçonnées. De Christian Blanc à Christian Estrosi la dispersion est grande. Elle l’est au moins autant entre un Jean Luc Mélenchon et un Dominique Strauss Kahn. 
Pour ce qui concerne la deuxième circonscription de la Charente malgré une très bonne campagne et des qualités évidentes pour le poste Bertrand Sourisseau n'a pas réussi son pari. C'est bien Jérôme Mouhot le candidat investi par le parti qui sera au deuxième tour de l'élection face à Mariline Reynaud. Je souhaite vivement qu'elle puisse rester député européenne et que tous les électeurs dont les voix se sont portées sur Bertrand ou Jérome se réunissent pour que nous ayons un député en phase avec la majorité au parlement. je sais qu'il est difficile pour les ardents supporters de Bertrand d'admettre que ce ne soit pas leur favori qui ait obtenu l'investiture du parti. A gauche comme à droite la politique s'organise dans les partis et c'est donc là avant tout autre lieu qu'il faut militer pour faire bouger les choses. C'est aussi là que l'on perçoit la difficulter qu'il y a à fédérer autour de soi pour réunir une majorité. 
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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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