10 Novembre 2016
« L’ouragan » titre le Figaro ce matin. Et Alexis Brezet dans son édito « La colère des peuples » pointe la cause de cette déflagration démocratique : le refus élitiste, conformiste et bienséant de voir et d’entendre la révolte qui gronde. Cette exaspération d’une bonne partie de la population, dangereusement occultée qui finit forcément par s’exprimer dans les urnes.
Pour avoir cristallisé et légitimé jusqu’à l’outrance cette envie sourde de casser le système Donald Trump est devenu le 45ème président des Etats Unis d’Amérique.
Il est maintenant élu. Ses premiers mots rompent avec la brutalité qui a été la sienne pendant la campagne. Ce qui peut laisser entendre qu’il mesure l’ampleur de la tâche et d’un coup la responsabilité inouïe qui lui incombe.
Parce que c’est bien l’effrayante situation démocratique dans laquelle nous sommes de chaque côté de l’Atlantique. D’un côté une majorité de la population qui s’exaspère de la situation du pays alors que de l’autre, le pouvoir en place qui n’en peut mais lui explique que ça va mieux, que la politique suivie est la bonne.
Le challenge du candidat responsable, c’est de réussir à la fois à faire écho à cette colère sans se laisser aller à promettre des lendemains qui chantent illusoires. Et faire adhérer une majorité d’électeurs à la voie forcément exigeante qu’il faut suivre n’est pas une mince affaire.
Le piège à éviter pour l’électeur c’est de ne pas succomber aux sirènes populistes qui masquent le temps de la campagne une dangereuse incompétence qui se paiera très cher ensuite.
La surenchère de la campagne débouche alors sur une sorte de syndrome «Chavez ». Une vraie catastrophe cette fois-ci bien pire que la situation imparfaite qui avait motivé la rupture.
Mais ce dont le peuple est convaincu avec raison, c’est que c’est à la tête qu’il faut faire changer les choses. Et que c’est paradoxalement là que les choses bougent le moins.
L’Europe va à vau-l’eau et la Commission Titanic continue à nous jouer la même musique aveugle aux décisions qui s’imposent. Le chômage et l’exclusion sont à des niveaux record en France et on ne touche pas au cadre qui régit le marché de l’emploi. L’activité est à la peine, mais on désespère l’initiative par un carcan réglementaire et normatif insoutenable pour ceux qui sont susceptibles d’accepter de prendre des risques. Les prélèvements obligatoires sont à un niveau record comparativement à d’autres pays, tout comme la dépense publique, mais le système politique et administratif demande toujours plus de l’un et de l’autre pour soit disant agir.
Arrêtons là pour ce matin. Il faut aller embaucher….Le débat ne fait que commencer ici.
Les candidats et la candidate aux primaires de la droite et du centre partagent cette analyse. Les 20 et 27 novembre il faut aller en masse choisir celui ou celle que l’on ressent le plus à même de conduire notre pays vers un bel avenir et permettre à chacun d’entre nous de s’y épanouir.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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