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Une semaine ailleurs.

A la fin de l’année 2008, les comités économiques des grands bassins de production de notre pays perdront leur reconnaissance institutionnelle. Le code rural sera modifié en ce sens. Les entités juridiques existantes ne sont pas remises en cause bien sûr, mais l’obligation faite aux organisations de producteurs d’y adhérer disparaît. Dans le même temps les pouvoirs publics incitent les producteurs et leurs groupements à plutôt se réunir maintenant en associations nationales. Dans ce cadre, les responsables professionnels des comités, après avoir consulté leurs adhérents pour connaître leurs intentions pour 2009, sont contraints de reconfigurer leurs effectifs en fonction de la faible demande qui subsiste. Les producteurs de pomme qui financent au travers des comités de bassin des programmes nationaux de marketing, la Charte nationale de production fruitière intégrée, la connaissance de l’offre et bien d’autres actions collectives, sont donc confrontés, comme les autres produits, à la fin programmée de leur mode de coopération actuel.

Avec un calendrier quasi impossible à tenir, le challenge de réunir maintenant dans une seule association nationale la majeure partie de la production de pommes et de poires, sur la base d’une adhésion libre et volontaire, est extraordinairement difficile à réussir. Et cela même si une large consultation des producteurs et des responsables de leur groupement a permis de vérifier leur envie de poursuivre des actions et un lobbying commun. C’est à ce nouveau moment très tourmenté de notre travail commun que mes collègues m’ont confié il y a deux semaines maintenant, la responsabilité de conduire la transition vers ce projet ambitieux. Une première étape a été franchie vendredi dernier sur le site de la station d’expérimentation de la Morinière, près de Tours, où nous avions réuni une bonne partie des futurs membres pressentis de l’association. Il m’a semblé percevoir lors de cette réunion que la volonté d’appartenir à une association nationale pommes et poires était bien réelle chez chacun des participants. En revanche, il s’est confirmé que les  difficultés pour faire aboutir une nouvelle organisation sont aussi administratives, comptables, juridiques et organisationnelles. Dans ce cadre, je dois être d’autant plus enthousiaste et convaincant pour susciter d’abord une adhésion ferme sur l’essentiel. Et de ce point de vue là, ça s’est plutôt bien passé.

Je sais que ce n’est pas une excuse qui va vous satisfaire, mais ce projet m’a très fortement mobilisé depuis quinze jours, en plus de mes diverses occupations habituelles. J’ai donc été moins présent sur ce blog. Merci encore de votre patience.

Je soumets aussi à votre réflexion et à vos commentaires l’article d’ELB  paru dans le Monde de ce jour.

J’ai aussi profité du week-end que je viens de passer dans le pays basque pour changer d’univers et lire « je, François Villon » de Jean Teulé. J’en ai encore mal partout.   

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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L
je suis sûre que l'expérience 3B vous aide dans ces moments intenses ; réunions non stop debout en prestation théâtrale, concertation élargie, pédagogie, diplomatie, patience et coups de gueule salutaires, amener tout le monde vers là où vous voulez aller.... l'interco ça a du bon en apprentissage politique, non? bises aux charentais
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V
C'est vrai que ça doit pas être facile de reconstruire une nouvelle machine à se partager les subventions que l'europe veut de moins en moins voyantes...Sinon le Teulé est resté chez moi à la page 26.J'ai pas apprécié son idée de début pour expliquer l'origine de la "Ballade des Dames du temps jadis" dans l'esprit d'un bambin de quelques mois...C'est trop ridicule.Par contre j'ouvre tous les jours les Lettres à Max Brod, de Franz Kafka.C'est mieux que du roman!C'est le vécu d'un homme triste, profondément... et seul, malgré ces apparences... 
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