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Un bulletin bleu comme un carton rouge.

Valérie Trierweiler est bien une vraie professionnelle. En un seul tweet, la première journaliste de France vient en effet de retirer brutalement les lunettes roses chaussées par la plupart de ses confrères et sœurs qui avaient un peu de peine ces derniers temps à informer convenablement les français sur la réalité du pouvoir qui se met en place.

On va enfin regarder d’un peu plus près cette incongruité d’une compagne de président qu’aucun contrat légal ne lie à sa personne et qui dispose pourtant d’un bureau à l’Elysée et de toute l’intendance qui va avec. On va attendre impatiemment aussi l’avis de la corporation des journalistes sur la compatibilité déontologique de l’exercice de cette profession depuis la chambre à coucher du palais présidentiel et de la quotte part du budget alloué sur nos impôts à la favorite en cour.

Le soutien direct à un candidat à la députation est aussi une innovation intéressante. Jusqu’à aujourd’hui, l’indépendance revendiquée par un journaliste s’accompagnait de plus de discrétion dans l’influence.

Que va bien pouvoir dire là-dessus le président normal déjà en rupture avec nombre de ses promesses. Alors qu’il ne devait pas être un chef de parti, un mot de soutien orne la profession de foi de la mère de ses enfants à La Rochelle. Il est aussi intervenu à la télévision avant le premier tour, ce que NS s’était interdit en 2007.

Les signes extérieurs de la normalité, photo de Depardon y compris, ne font déjà plus illusion. La voiture roule trop vite, le train coûte plus cher qu’il n’y parait et la confusion entre vie publique et vie privée dépasse déjà de loin les bornes précédentes.

Tout ça est d’autant plus grave que les réponses aux grandes questions qui se posent à la Francesont différées à lundi prochain pour ne pas effrayer l’électeur qui va très vite se rendre compte qu’il n’avait pas voté pour ça. Les rappels à l’ordre qui tombent de partout ont déjà mis un terme à la plupart des petites promesses électorales qui ont séduit l’électorat de gauche.

Tweet again.

Et si ce tweet salutaire réveillait indirectement aussi les observateurs charentais?

La Charente libre titrait hier : « la droite charentaise : les raisons d’un naufrage ».

Rien de faux bien sûr dans l’analyse forcément assez peu agréable à lire pour moi. Mais c’est une autre étude qui intéresserait bien plus les charentais. Qu’est ce qui explique la prospérité de la gauche en Charente depuis 15 ans ?

Paradoxalement, ce n’est pas le leadership de ses élus au regard du développement économique et touristique du département ou un quelconque projet stratégique qui justifie une telle récompense. Il me semble plutôt que c’est l’endormissement indolent qui accompagne paisiblement le déclin progressif de la Charente qui semble satisfaire une majorité d’électeurs. Ceux-ci se croient bénéficiaires de l’apparence sociale de la politique menée. Une minorité, presque résignée, se désespère en revanche de la comparaison insupportable avec les territoires voisins.

Sur cette circonscription, la situation devient gravement caricaturale. Tout le travail de Marie Line Reynaud et de ses proches se cantonne à l’écoute des problèmes individuels, quelquefois collectifs, et aux interventions qui en découlent. Proximité et présence partout ou l’on inaugure ou manifeste constituent les fondements du travail de notoriété qui complète son action.

On chercherait en vain des combats positifs ou des réflexions stratégiques qui marqueraient les esprits ici comme à Paris. Comparez donc nos deux blogs et vous comprendrez. Dans cette circonscription aussi la normalité finit par coûter très cher en termes de renoncements.  

Et si un tweet et la réélection au premier tour de déjà deux députés socialistes remotivait tous ceux qui ont moins que jamais envie de renoncer maintenant. L’occasion est si belle d’ouvrir une brèche dans l’uniforme rose du département. Un petit coin de ciel bleu est à portée de vote dimanche prochain et je vous promets de ne pas vous décevoir.

Mobilisez vous nombreux et nous gagnerons ensemble haut les cœurs dimanche soir.

 

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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N
<br /> Et cet autre, avec le Procés verbal de l'Assemblée Générale de Février 2012: http://www.arcea.asso.fr/archives.html<br />
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N
<br /> Et pour vérifier l'authenticité, pointer ce lien: http://www.arcea.asso.fr/actu.php<br />
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N
<br /> Au sujet de MONTEBOURG<br /> <br /> <br /> Tu sais, le Ministre le plus économe en déplacement, il se déplace sur un petit nuage... L'histoire suivante mérite d'être citée.<br /> <br /> <br /> En 2011, après enquête publique et saisine de la Commission Nationale du Débat Public, le gouvernement avait décidé de concéder le RCEA (Route Centre Europe Atlantique, dont la N10 est la branche<br /> Sud), l'enquête réussie, ne restait plus qu'à lancer les travaux. Tout ça pour, selon les services de l'État, gagner 30 ans et épargner environ 750 vies humaines. À préciser que selon les<br /> options, il était possible de tout faire payer par le fret international de transit, gratuité pour les locaux.<br /> <br /> <br /> Et bien le sieur Montebourg a réussi à convaincre N. Kosciusko Morizet de tout arrêter par ce qu'il se faisait fort, lui Pdt du CG de Saône-et-Loire, en associant l'Allier, de<br /> financer ces travaux avec l'argent du département, ...de ses contribuables, forcément emprunter plus d'1 Milliard d'euros sur les marchés<br /> financiers.<br /> <br /> <br /> Désopilant, pour un Chevalier blanc du protectionnisme. <br />
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