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Bête et méchante, mais gare à qui rit. Ou quand Greenpeace fait la guéguerre au magasin général Leclerc.

C’était la fête à Socamimile hier, à Tournefeuille, dans la banlieue de Toulouse. Le Greenpeace Circus faisait son show de peace devant les entrepôts Leclerc. Un tas de terre sur le goudron (pouah), deux containeurs en vrac pour boucher l’entrée du site, quelques gugusses qui pendouillent comme des pantins au bout d’une corde sur une façade de hangar, d’autres en combinaison rouges, jambes écartées pour mieux « peacer »sans doute, qui arborent des affichettes jaunes noircies de messages sinistres en tirant des gueules d’extra terrestres battus.  De la scénographie de série B pour de la production télévisuelle aux hormones décroissantes. Sordide et has been Greenpeace à souhait.  

Bon, ça marche encore quand les médias n’ont rien d’autre à se mettre sous les projecteurs, évidemment. Mais là, ce n’est pas de chance pour la boite de production des peurs du rayon vert du supermarché, la concurrence était sévère. Difficile d’avoir un créneau de visibilité entre l’évasion spectaculaire des pilotes « d’air cocaïne » qui supplante en audace le dernier James Bond, l’OMS qui déclare l’excès de viande cancérigène ou cette autre ONG Foodwatch qui a trouvé des hydrocarbures dans les emballages alimentaires.

Comment imaginer enfin que cette farce attrape-nigauds puisse encore rameuter des donateurs en ces temps de disette grandissante?  Qui peut bien vouloir cracher au bassinet de cet activisme surfait ? Et pour exorciser quelles peurs ? Tout ça, à l’heure du chômage, de l’afflux de réfugiés en détresse en Europe, de la guerre en Syrie, de la destruction de Palmyre et de bien d’autres situations autrement dramatiques.

Dans le rôle de super Duponne désignée, Anaïs Fourest, la main supposée verte et la mine contrite habituelle, explique à qui est encore assez déprimé pour l’écouter que les paysans sont contraints d’utiliser des pesticides pour produire beaucoup à bas prix à cause de l’essorage que leur impose Leclerc. C’est pour ça qu’eux forcément, faux Zorros mais vrais zozos, menacent le célèbre épicier au portefeuille pour qu’il s’engage à acheter des fruits et légumes sans pesticides. Une quasi évidence cousue de fil vert facile à vendre pour le crédule.

Le pistolet sur la marque emblématique, le chiffre d’affaire pris en otage, les simili khmers verts et rouges de la rue d’Enghien dans le 10ème arrondissement de Paris ont obtenu hier soir l’engagement du commerçant de faire baisser l’utilisation de pesticides à ses fournisseurs. Le théâtre de guignols a alors aussitôt démonté son décor en plastic et en toc et les figurants d’apocalypse tomorrow, peut-être, ont rejoint leurs quartiers enfumés pour une RT(N)T mal méritée. Feront même la bombe après l’explosion de communiqués à leur gloire si ça se trouve, d’ailleurs.

Et oui mes chers collègues paysans, malgré notre implication aux côtés de la recherche, de l’expérimentation, des techniciens, des agronomes, de la science infuse, pour améliorer sans cesse nos itinéraires culturaux; en plus des réglementations, de la police de l’eau, du plan Ecophyto 2, des CEPP (Certificats d’Economie Phytosanitaire), de l’ANSES, de la DGCCRF, de l’Europe, faut se cogner Générations Futures et maintenant les hordes sauvages d’opérette de Greenpeace.

A se demander si quelques brouettes d’un bon fumier fumant devant la porte cochère de Greenpeace rue d’Enghien ne devient pas la soupape d’apaisement nécessaire aux travailleurs de la terre qui n’en peuvent mais du business médiatique qui se joue sur leur échine courbée.

On manque terriblement de main d’œuvre pour arracher les mauvaises herbes à la main dans nos champs de plus en plus bios ces temps-ci. Une révolution culturelle s’impose d’évidence pour ces zombies qui nous empoisonnent la vie. Offrons donc à tous ces bras cassés, mais très grandes gueules, une ferme à la campagne, comme il se doit, bien soumise aux intempéries, pour qu’enfin ils goutent au métier, bossent et fassent leurs preuves.

Autant de questions et de propositions soumises à votre reflexion, lecteurs avisés. Vous avez compris que toutes les pantalonnades de Greenpeace commencent  à m’échauffer le sang. Je sais comme vous que ces profiteurs ne sont forts que de notre timidité.  Il ne tient qu’à nous de faire savoir à nos concitoyens que nous sommes motivés et loin devant sur le terrain de la production écologique et de leur rabaisser un peu le caquet de gros bourrins du "y à qu’à faut qu’on".

Pour plus de matière technique et moins de délicates images poétiques de mon inspiration du soir, je vous mets des liens vers trois articles de l’excellent Forum Phytos :

Greenpeace, le bluff ou pire encore.

Greenpeace tente presque vainement de faire peur

Abeilles, un besoin urgent de clarification.

Un article de La France agricole : le combat schizophrénique de Greenpeace

Le communiqué de l’ANPP sur Greenpeace / Leclerc et une publication de l’Afis sur le bio et la santé.

Communiqué de presse de ce jour de l'ANPP

Un article de l'Afis selon lequel le bio n'est pas meilleur pour la santé

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À propos

Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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