2 Juillet 2006
La vigueur avec laquelle Catherine Debray s’offusque du commentaire que j’ai fait d’un article paru dans Sud-Ouest et de son auteur (voir « touche pas à mon snipper ») m’incite à attirer votre attention, chers lecteurs de ce blog, sur un exemple concret d’information volontairement incomplète qui est le point culminant d’une stratégie partisane engagée depuis de longs mois contre moi par Mauricette Boutin et qui est, semble t’il, parfaitement assumée par la rédaction.
Petit rappel des faits. Le jeudi 24 novembre 2005 a lieu dans les locaux de la communauté de communes des 3B à Touvérac la signature officielle du contrat enfance entre les différents partenaires. Il s’agit de la CAF représentée par Jean Marie Nocquet son président et par son directeur Elie Allouch, la MSA représentée par Louis Du Réau, vice président je crois, et la communauté de commune représentée par son président, c’est à dire moi-même. Sont aussi co-signataire les maires des communes qui étaient déjà engagées dans les garderies péri-scolaires des jeunes enfants. Nous sommes donc quatre à la tribune et je préside la réunion de bout en bout, distribuant la parole aux uns et aux autres à la tribune et dans la salle où près d’une trentaine d’invités étaient présents, maires, délégués communautaires, représentants d’associations et techniciens des organismes qui tous avaient travaillé avec la communauté à l’élaboration de notre projet enfance. Depuis mai 2003 jusqu’à cette date je crois avoir mis beaucoup d’énergie et affirmé une volonté sans faille sans discontinuer pour que cette signature puisse enfin avoir lieu. Sans fausse modestie chacun sait bien que j’y suis pour quelque chose. De la prise de compétence par la communauté qui a nécessité une modification statutaire en passant par le travail avec les élus pour emporter leur adhésion et mobiliser les moyens financiers nécessaires à un tel projet, rien n’est arrivé par hasard. Ce que je veux dire c’est que Mauricette sait tout cela parfaitement bien et plutôt mieux que n’importe qui d’autre.
C’est qui donne un sens tout particulier à l’article qui paraît le surlendemain à la page Barbezieux sous sa plume. 475 mots (c’est le service en ligne de recherche d’articles déjà parus qui le dit) sans qu’il soit fait mention une seule fois ou de mon nom ou du titre de Président de la cdc3b. Seul Jean Marie Nocquet est cité ce qui fait de lui dans l’article le maître d’ouvrage principal du contrat. Mais il y a symboliquement plus fort. La photo ne retient volontairement que mes trois collègues à la tribune. Pour ma part je suis soigneusement effacé de la photo, coupé avec les bons vieux ciseaux de la censure selon les méthodes très prisées dans les écoles de la propagande totalitaire. La photo parue dans la Charente libre pour relater l’événement l’atteste très clairement. C’est tellement gros que je m’étonne encore qu’il ait été possible d’aller aussi loin dans l’aveu de l’intention.
Je repense à un échange auquel j’avais assisté lors d’une émission de télé entre Michel Drucker et André Pousse. Ils évoquaient les comportements faux-culs qui sont paraît-il légion dans le monde du show-biz et à l’évocation d’une certaine personne André Pousse s’était exclamé : « non Michel à ce point là on ne peut plus dire faux-cul, là c’est de la franchise ».
Ceci n’est qu’un exemple de la gomme en vigueur à mon encontre dans Sud-Ouest à chaque fois que je pourrais être associé à une action positive pour mon image. En revanche j’ai les honneurs des titres ou des articles, et là mon nom est largement cité, lorsqu’une connotation plus négative peut-être associée à ma tronche et à mon nom. Et quand je suis cité mon expression est calamiteuse et j’ai l’air débile. Je repense entre autre à l’article publié quelque temps plus tôt le 1er octobre et intitulé : « Montgolfières. Après neuf ans de fidélité, la communauté de communes Barbezieux-Baignes-Brossac renonce à s’offrir l’envol de la coupe d’Europe ». Et en plus gros encore : « la CC3B se désengage ». Sur un quart de la première page en couleur du carnet intérieur Charente, une photo des montgolfières avec ce très gros titre : « Montgolfières : l’aide s’envole ». La légende de cette photo en rajoute une couche en indiquant que les 10500 euros vont évidemment bien manquer aux organisateurs.
Et l’article commence cette fois par cette belle citation bien négative : « nous avions déjà évoqué le problème l’an passé ». Daniel Sauvaitre président de …..etc….Il se trouve que c’est en fin du conseil communautaire qui était tout entier consacré à l’adoption du contrat enfance par les délégués que ce choix a été fait. Cinq minutes de discussion pour ce non événement comparé à plus d’une heure trente consacrée au contrat enfance. Christophe Esnard de la Charente libre m’a d’ailleurs bien engueulé par la suite quand il a pris connaissance du Sud Ouest du 1er octobre parce que non seulement il n’avait pas été informé de la tenue du conseil communautaire (je ne sais plus pourquoi d’ailleurs)mais dans ce que je lui avais relaté du conseil pour son article je n’avais même pas fait état de ce point mineur de notre ordre du jour, tant j’étais convaincu que le point important c’était le contrat enfance. C’est la communauté de commune de la Haute Saintonge qui a saisi très peu de temps après l’opportunité que nous lui avons offert d’acheter à son tour le vol inaugural de la coupe d’Europe et les organisateurs en sont très heureux. Ça s’est passé comme je l’avais souhaité et prévu avec les organisateurs avec qui je m’en étais entretenu. Cette bonne nouvelle n’a fait l’objet d’aucune couverture dans Sud Ouest équivalente à l’annonce négative et alarmiste de notre passage de relais.
Les exemples de ce type sont nombreux et je fais garder précieusement aux 3B une revue de presse depuis 3 ans (même si nous ne sommes abonnés qu’à la Charente libre, faut pas pousser quand même) pour le cas ou un étudiant ou un chercheur aurait envie d’écrire une thèse sur les subtilités, ou plutôt les techniques grossières, de manipulation de l’information. Je ne cesse de m’étonner que ce parti pris militant et ostentatoire soit si clairement assumé par Sud Ouest qui affiche pourtant comme ambition cette profession de foi : « les faits sont sacrés les commentaires sont libres ». Catherine, faites moi plaisir, dénoncez moi vite encore une fois au chef de la rédaction à Bordeaux.
Je suis arboriculteur, viticulteur et maire de Reignac. Mais aussi Président de l'Association Nationale Pommes Poires, membre de WAPA (World Apple and Pear Association) et secrétaire général d'Interfel.
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