Travailler plus pour gagner plus.

Je ne sais plus très bien à quand remonte mon goût pour la politique. Ce dont je me souviens c’est d’avoir commencé la lecture assidue de Politique Hebdo, du Nouvel Observateur et du Monde dans la salle de documentation du lycée de Barbezieux. J’achetais aussi Le Figaro dont un de mes professeurs me disait que la citation de Beaumarchais en dessous du titre (« sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloges flatteurs ») était un tantinet usurpée. Les temps étaient à l’engagement révolutionnaire pour certains lycéens qui se tenaient prêts pour le grand soir. J’observais à distance. Mon grand père était maire du Tâtre. Je le questionnais et il me parlait politique, de Félix Gaillard ou d’autres. Dans le même temps j’agaçais toute ma famille avec mes contestations permanentes d’à peu près tout et mes prises de position iconoclastes. En tout cas mon intérêt pour la politique n’a jamais cessé de croître depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui. C’est en 1995 aux élections municipales que j’ai décidé de franchir le pas et d’accepter la proposition qui m’était faite de me présenter sur une liste à Reignac. Je me disais qu’il était temps de cesser de commenter et de critiquer de l’extérieur et que je devais m’engager et commencer à prendre part, même modestement, à la conduite des affaires d’une collectivité.  J’ai compris depuis que la politique c’est un vrai métier que l’on ne commence à exercer que quand on est élu.

J’ai franchi vendredi une nouvelle étape. Les membres du comité départemental de l’UMP m’ont élu président du mouvement, au premier tour, mais avec une courte majorité. Ce qui signifie que près de la moitié des électeurs auraient préféré l’un des trois autres candidats et que je dois être très attentif à leurs attentes.

A partir d’aujourd’hui je vais m’employer avec Xavier Bonnefont et chacun des adhérents à faire du parti ce lieu de réflexion, de débat, de formation, d’élaboration de projet et de préparation assidue des prochaines échéances électorales, qu’il doit être. Je souhaite aussi que nous réussissions à identifier le plus tôt possible nos futurs candidats, pour travailler en profondeur avec chacun et susciter une mobilisation dynamique autour de leur projet.

Je sais par expérience qu’être élu ne confère pas spontanément les compétences nécessaires à l’exercice d’un mandat et qu’un important travail en amont s’impose. Si l’objectif de mon engagement est bien de faire gagner mon camp contre un autre, ce qui me motive c’est avant tout de faire progresser notre pays et nos territoires et d’améliorer notre organisation collective pour que chacun puisse trouver sa place et s’épanouir dans la société. Vaste programme.