Lève-toi et marche. Ou Sylvain Tesson comme une autre guérison du monde.

42 ans après Jacques Lacarrière et son  récit « Chemin faisant, 1000 kilomètres à pied à travers la France d’aujourd’hui », paraîtra le 13 octobre « Sur les chemins noirs » de Sylvain Tesson.

Voyageur au long cours, aventurier magnifique et improbable, varappeur des façades de Notre Dame ou des maisons de ses belles, casse-cou de la dive bouteille, joueur de mots, maudit poète, écrivain des sentiers lumineux, rafistolé chanceux, survivant, Sylvain Tesson raconte sa France à pied et ses 1000 kilomètres sur les chemins oubliés.

Le lire est toujours pour moi un vrai bonheur. Alors ce matin quand j’ai découvert dans le Figaro sa décoiffante  présentation du livre, j’ai eu envie de vous la faire partager.

Il y a là un avant-goût réjouissant de son périple commenté de la France du Mercantour à la pointe du Cotentin.

Si je ne marche plus aujourd’hui que dans les allées de vigne, de pommiers ou les rues de Paris et d’ailleurs, j’ai goûté très jeune en solitaire moi aussi de la carte IGN au 25 millième entre Aubrac et Mont Aigoual comme du GR10 dans les Pyrénées. J’ai aussi usé quelques semelles de godasses au Cachemire vers Amarnath cave ou en Tasmanie, quand ce n’était pas entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et sur bien d’autres routes encore.

Et puis arpenter la deuxième circonscription de la Charente de porte en porte est déjà mon prochain chemin…

Je note quand même que Sylvain Tesson est aussi un sacré goujat. Il cite son ami Henri de Pazzis auteur du livre, « La part de la terre : L’agriculture comme art ». Mais il oublie de citer sa très jeune coauteur, Louise Browaeys, qu’il connait pourtant très bien et à laquelle ce beau livre doit tout autant.

Et puis, au-delà du plaisir littéraire très réel qu’il me procure, il m’arrive bien entendu de ne pas partager la vision de l’agriculture de Sylvain Tesson. Qu’importe, j’apprécie tout autant les terres ou il m’emmène.