Plus bleue que le bleu....

Il a raison Benoît Caurette quand il me tacle dans la Charente libre de samedi (des bas) en pointant l’absence de jeunes à nos réunions « étude jeunesse ». Difficile en effet de répondre finement aux attentes des 13 17 ans hors du temps scolaire si l’on ne parvient pas à les rencontrer pour les écouter et les comprendre. Enfin qu’il se rassure, si les jeunes ne sont pas présents à ces réunions de synthèse, en revanche les adultes réunis autour de Peggy les côtoient assidument et connaissent bien leurs mœurs. Nous allons viser juste.

Mais ce sera encore là où c’est défendu qu’il sera toujours tentant de transgresser demain comme hier. J’en ai eu une nouvelle fois la confirmation cet après midi en parcourant le fabuleux sentier des carrières de Touvérac. Au même endroit où il y a déjà 25 ans nous allions nous exercer au tir à l’arc et plonger dans l’eau bleue des carrières, de nombreux jeunes étaient venus lézarder et se baigner. Je ne suis pas sûr qu’ils soient aussi nombreux à la piscine municipale. L’avertissement baignade interdite associé à ce site étonnant fait toujours recette. S’il y a un principe de précaution en matière d’éducation je crois qu’il doit consister à développer très tôt chez les enfants le sens des responsabilités, l’autonomie et la débrouillardise. Ils peuvent ainsi traverser les inévitables écueils de la vie sans trop de dommages.

Il y a des inaugurations plus sympas que d’autres. Celle de samedi par exemple qui nous réunissait pour apprécier les nouveaux aménagements pédagogiques de ce sentier des carrières de Touvérac. Ce site est géré par le conservatoire régional des espaces naturels. La société AGS qui en est le propriétaire a consenti un bail emphytéotique de longue durée. Au fur et à mesure où s’éloigne le temps de l’exploitation des carrières et que la végétation réinvestit le site le paysage s’embellit. Les aménagements réalisés font de ce site un merveilleux petit parc naturel qui doit absolument être très largement visité. L’édition d’un petit guide de visite disponible à l’office de tourisme et dans les mairies alentours renforce l’intérêt du lieu. J’ai grandi ici en ignorant jusqu’à il y a peu de temps bien des noms de plantes, d’animaux et surtout l’histoire géologique qui a fait du Sud Charente le premier bassin de France pour l’argile kaolinique. Mettre en valeur, expliquer et décrire la faune, la flore, les sols, le patrimoine bâti, les activités économiques, tout ça renforce notre identité et participe pleinement au développement local. Il faut y travailler sans relâche, c’est très précieux.

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